Mariane Ighilahriz travaille au sein de Chimie ParisTech - PSL comme responsable des relations avec les entreprises : elle assure ainsi l’interface entre les entreprises et les étudiants et équipes de recherche. Elle est également en charge de la stratégie de développement durable au sein de l’établissement, ainsi que de la formation continue. C’est dans le cadre de cette dernière mission qu’elle a initié le Cours du Soir sur La Chimie dans notre quotidien .
Quelles ont été vos motivations pour proposer un cycle pour les Cours du soir de PSL ?
Lorsque l’on a évoqué devant moi ce projet, j’ai tout de suite pensé personnellement qu’il s’agissait d’une belle idée !
Au sein de Chimie ParisTech - PSL, nous menons déjà des actions de formation scientifiques auprès de personnes salariées. Nous formons des professionnels dans le cadre de la formation continue et bien sûr des étudiants à devenir professionnels dans le cadre de la formation initiale.
Mais, jusqu’à aujourd’hui, nous n’avions mené que très peu d’actions de transmission des savoirs auprès du grand public. Nous souhaitions développer cette dimension de « Science ouverte », intégrée dans notre stratégie développement durable et responsabilité sociétale. Les cours du soir répondaient parfaitement à cette attente !
Pourquoi avoir choisi la thématique de la Chimie dans notre quotidien pour ce premier cycle ?
La chimie a souvent une image négative auprès du grand public, généralement associée à la pollution, aux grands groupes pétrochimiques. L’idée n’était pas de nier cette réalité, mais de montrer que la chimie va bien au-delà. Qu’elle est omniprésente dans notre quotidien, notre société, nos modes de vie. Et que, si elle est effectivement en partie responsable des dégâts environnementaux actuels, elle est aussi porteuse de solutions et d’enjeux essentiels pour le futur.
Nous avons ainsi construit le cycle des Cours du soir sur un principe de progression, en partant des objets du quotidien qui nous entourent, pour aborder ensuite les matériaux, puis les types d’énergie, et en abordant les défis d’avenir.
Un collectif de chercheurs assure les cours. Comment les avez-vous mobilisés autour du projet ?
Au sein de Chimie ParisTech - PSL, nous avons un grand nombre d’équipes de recherche qui travaillent sur un spectre très large de thématiques liées à la chimie. Il me semblait intéressant que toutes soient représentées pour montrer la richesse et la diversité de la Chimie et de ses applications. J’ai ainsi lancé un appel à manifestation d’intérêt auprès de mes collègues chercheurs et enseignants-chercheurs et j’ai été très agréablement surprise de recueillir par les retours rapides et positifs. On a ainsi la chance d’avoir, pour chaque cours, un enseignant-chercheur expert du sujet.
Que diriez-vous aux personnes qui s’inquiètent de la difficulté des contenus des cours ?
Qu’ils ne doivent pas avoir peur, bien sûr ! Chaque cours a été construit ad hoc, spécifiquement pour s’adresser à un auditoire qui n’a pas de connaissance en chimie. Nous partons d’exemples très concrets, puisés dans la vie de tous les jours : pourquoi le savon mousse-t-il ? Comment fonctionne la Ventoline ? Qu’y a-t-il dans un plastique ? On ne se base pas sur des équations ni des formules compliquées mais sur des images et de schémas explicatifs. Et les chercheurs sont là, très disponibles, prêts à répondre à toutes les questions, en direct ou par mail.